Resumé
Il apparait clairement aujourd'hui que la Tunisie connait une double transition démographique et épidémiologique caractérisée par un vieillissement de la population et un accroissement de l'incidence des maladies chroniques non transmissibles. Du fait de cette nouvelle donne démo-épidémiologique, la promotion de l'état de santé des personnes âgées et la préservation de leur autonomie constituent désormais l'un des plus grands défis auxquels notre pays doit faire face dans les années et les décennies à venir.
Ce défi se situe principalement au niveau de la mise en œuvre de politiques qui promeuvent la prévention et la prise en charge précoce des maladies dégénératives liées à l'âge au premier rang desquelles figure notamment la maladie d'Alzheimer qui représente la forme la plus fréquente de démence.
Nous devons, en effet, prendre rapidement conscience que cette maladie invalidante constitue désormais un enjeu énorme du point de vue de santé publique, tant par l'augmentation progressive de sa prévalence au sein de la population âgée de 65 ans et plus (3.2% actuellement contre 2.6% en 2001) que par le poids de ses conséquences et ses répercussions néfastes sur la qualité de vie et le statut fonctionnel et cognitif des malades.
La maladie d'Alzheimer tend aussi à devenir un véritable fléau social et un fardeau excessif pour l'individu, la famille et la société. Son coût humain, social et économique élevé représente une charge importante pour le système de santé et grève les budgets alloués pour l'assurance maladie et l'aide sociale.
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